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L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-08-06

En attendant le « Brexit », la Banque d’Angleterre avance à tâtons  

Deux ans et un mois après le référendum sur le Brexit, la situation semble toujours aussi complexe à manœuvrer pour Theresa May. La Première ministre britannique multiplie les rendez-vous avec ses ex-futurs partenaires européens pour tenter de trouver une issue favorable aux négociations actuelles. Les plus optimistes diront qu’il n’y a pas péril en la demeure, l’économie se portant toujours bien (prévision de croissance à 1,8% pour 2018) et le taux de chômage étant toujours très bas (4,2%). Les plus pessimistes diront quant à eux que les prévisions de croissance voient un net ralentissement de l’activité l’année prochaine (+1,4%) et que l’inflation dépasse les objectifs initiaux (supérieure à 2%). Au milieu de cette guerre des chiffres, on retrouve la Banque d’Angleterre qui essaie de manœuvrer sa politique monétaire dans ce flou artistique généralisé.  Même son gouverneur, Mark Carney, s’y perd, déclarant pas plus tard que vendredi dernier être inquiet « d’un risque élevé d’un Brexit sans accord ». Finalement, cette semaine la BoE a dû se résoudre à rehausser une nouvelle fois ses taux directeurs de 0,25% pour toucher un seuil plus atteint depuis la crise financière de 2008. Votée à l’unanimité, ce qui pourrait s’apparenter à un mimétisme vis-à-vis de la FED n’est en fait qu’un moyen de contrer les effets négatifs de la dépréciation de la GBP, qui engendre des pressions haussières généralisées sur les prix. La livre sterling a d’ailleurs eu un comportement assez atypique dans les minutes qui ont suivi cette décision. S’appréciant tout d’abord sous l’effet d’annonce d’une politique monétaire plus dure, la monnaie de la couronne s’est ensuite retournée contre un panier de devises, les investisseurs comprenant que la prochaine hausse des taux n’était pas prévue à moyen terme. Finalement, la seule chose qui est sûre et comme l’a souligné la Banque d’Angleterre, la santé de l’économie britannique dans les prochains mois dépendra essentiellement « de la réaction des ménages, des entreprises mais également des marchés financiers ».  2018, l’année du protectionnisme !  

Et pendant ce temps-là … 

  • La Banque du Japon ne surprend finalement pas le marché, persistant dans une politique monétaire ultra-accommodante. 
  • Le budget italien tend de nouveau le marché obligataire domestique 
  • Apple gagne la course aux 1000 milliards de capitalisation boursière
  • La livre turque s’enfonce de plus en plus  

À suivre … 


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