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L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-10-15

Une semaine sous haute tension 

La dernière fois que les marchés financiers avaient été autant chahutés, nous étions au tout début de l'année 2018. A l'époque, les investisseurs craignaient une hausse de l'inflation plus rapide que prévu aux Etats-Unis et se méfiaient de la politique monétaire américaine alors que Janet Yellen venait juste de quitter son poste. Cette semaine, les raisons de la débâcle sont à mettre sur le compte des craintes relatives à la guerre commerciale, des prises de parole douteuses de Donald Trump, de l'envolée des taux obligataires mais également des doutes sur le budget italien. La seule bonne nouvelle se trouve peut être du côté du "Brexit, et encore ... 

Les chiffres commerciaux donnent tort à Donald Trump ...

En ce qui concerne la guerre commerciale sino-américaine, alors que Pékin cherche une solution "constructive", les derniers chiffres des échanges commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis montrent une nette accélération des exportations des premiers cités vers les seconds (nouveau record à 34,13 milliards de dollars d'excédent). Autant dire que la tendance n'est pas très porteuse pour la stratégie commerciale de Donald Trump contre l'Empire du Milieu, ce qui a pour conséquence de particulièrement l’agacer. In fine, la seule chose que le président américain ait réussi à faire depuis l’escalade commerciale est d'avoir augmenté les craintes sur la croissance mondiale : America first !  

... qui occupe son temps à libre à critiquer la FED

Le président américain s'est fendu cette semaine, à de multiple reprises, de commentaires très péjoratifs envers la FED, qu'il qualifie de "folle" en voulant augmenter ses taux. Il n'en pas fallu plus pour faire craindre aux investisseurs une tentative d'ingérence du président dans la politique monétaire US. Prises de paroles qui ont eu notamment pour conséquence d'alimenter la volatilité sur les marchés financiers. La normalisation graduelle de la politique monétaire est problématique pour le président américain qui doit faire face à un déficit qui s'est creusé suite à la mise en place d'une politique fiscale très accommodante. Cela étant, et avec le soutien prononcé du FMI, Jerome Powell ne compte pas changer le cap qu’il s’est fixé.

L'Italie à l'aube d'une semaine décisive

Alors que le gouvernement a continué tout au long de la semaine à peaufiner les contours de son budget pour 2019, le pays doit en présenter lundi une version définitive à la Commission Européenne. En creusant le déficit public à 2,4% du PIB, il est fort probable que l'institution européenne demande des explications. S'ensuivra alors une semaine de négociations intenses au terme de laquelle la Commission Européenne pourrait (devrait) demander la soumission d'un nouveau budget (une première). L'Italie aurait alors jusqu'à fin octobre pour trouver une solution. Quoi qu'il en soit, la pression ne va pas redescendre sur le pays et les spreads ne semblent pas prêts à se contracter.

Une chose est sure, le risque politique est toujours bel et bien présent ! 

Et pendant ce temps-là ... 

  • Londres et Bruxelles ne sont toujours pas d'accord sur le Brexit, en cause : la frontière irlandaise 
  • Angela Merkel subit un revers politique en Bavière 
  • Mario Draghi invite Rome à "se calmer"

A suivre ... 

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