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L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D'Agostini, Analyst, 2018-05-28

L'Europe de plus en plus proche de la crise politique 

En 2017, les économistes avaient mis en garde les investisseurs européens de plusieurs risques politiques. Finalement, la France, les Pays-Bas et enfin l'Allemagne avaient réussi à se débarrasser de la menace populiste grandissante. En fin d'année, le seul bémol était venu d'Italie où la population avait refusé une proposition de réforme constitutionnelle soumise par le gouvernement. 

Malheureusement en 2018, le contexte du pays a largement évolué. Oubliez les Matteo Renzi et consorts, les partis extrémistes sont les nouvelles têtes pensantes italiennes suite aux élections législatives ! Alors que Giuseppe Conte tenait la corde pour devenir le prochain premier ministre (validé par le président Sergio Mattarella), la grogne a monté contre la nomination potentielle de Paolo Savona (82 ans) à la tête du ministère de l'économie et des finances. Cet ancien membre du gouvernement Ciampi au début des années 2000 a fait craindre le pire à Rome et à Berlin. En effet, le personnage qualifie l'euro de "prison allemande" et compare le plan du régime allemand actuel à celui d'Adolf Hitler. Il n'en a pas fallu plus pour réveiller la colère allemande qui "ne lèvera pas la dette d'un pays qui veut financer le farniente". Ambiance ... Finalement, depuis hier soir, on sait que Giuseppe Conte abdique quant à la formation d'un gouvernement. Matteo Salvini, président de la Ligue, demande la mise en place de nouvelles élections, espérant obtenir une majorité absolue. Pour le président de l'Italie, l'équation est simple, soit il accepte l'option élection immédiate soit il met en place un gouvernement "technique" qui serait soutenu par le Parlement ... 

En fin de semaine, l'Espagne, un autre pays périphérique s'est également retrouvé dans la tourmente. Le parti de Mariano Rajoy  est pris dans une affaire de corruption liée à la réception de pots de vin pour attribution de travaux publics. L'opposition réclame le départ du Premier Ministre. Le Parti socialiste a même déposé vendredi une motion de censure. Les partis centristes demandent quant à eux la tenue de nouvelles élections législatives très rapidement. 

Sur les marchés, toute cette agitation politique a mis un frein à la progression des actions à l'échelle européenne. La devise quant à elle continue de faiblir notamment contre le dollar. La parité EUR-USD a cassé en fin de semaine le seuil des 1,17. Sur la composante obligataire, le spread entre le rendement du 10 ans allemand et du 10 ans italien a atteint des sommets plus connus depuis 2014 à 207 bps. 

Entre une "Europe du Nord" très réformatrice et une "Europe périphérique" au bord de la crise politique, les planètes sont loin d'être alignées sur le Vieux Continent. 

Et pendant ce temps-là ... 

- Après avoir annoncé l'annulation du rendez-vous de juin, Donald Trump parle de "discussions très productives" avec Pyongyang 

- L'Iran pose ses conditions pour le maintien de l'accord signé en 2015 avec les Européens 

- La Turquie est à la dérive, coulée par sa monnaie. 

- Le président Nicolas Maduro est réélu à la tête du Venezuela

- La protection des données était le thème de la semaine ... 

A suivre ... 

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