logo-weekly-review-bis-small.png

L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-06-04

Une semaine pour l'histoire

De la volatilité sur les marchés actions, des spreads obligataires périphériques qui s'écartent, un dollar en hausse, cette semaine avait par moment un véritable parfum de 2011. Fort heureusement, alors que le scénario "du pire" semblait se dessiner en Italie (à savoir de nouvelles élections), Giuseppe Conte a finalement réussi à former un gouvernement validé par le président. Bien que les marchés financiers soient soulagés de ce dénouement, le mal reste fait avec au pouvoir une majorité d'eurosceptiques. Au-delà d'une crise politique évitée de peu, il va falloir surveiller de très près les ambitions économiques des nouvelles têtes pensantes du pays : expulsion de 500 000 clandestins, hausse des dépenses budgétaires (200 milliards d'euros mentionnés) et levée de la dette étant leurs principaux crédos. Tout le monde est dans l'attente mais le nouveau gouvernement doit garder en tête que le pays reste un des plus endettés d'Europe (130% de dettes sur PNB) et qu'il dépend en grande partie du financement sur les marchés internationaux. Qu'ils le veuillent ou non, on ne change pas les règles du jeu du jour au lendemain ... 

En Espagne la situation a également évolué puisque Mariano Rajoy est bel et bien expulsé du pouvoir, remplacé par Pedro Sanchez (Parti Socialiste). Bien aidé par les partis extrémistes pour le vote de "non confiance", le nouveau premier ministre ne compte pas faire de coalition pour autant. Ce sera donc une équipe dirigeante de "minorité". Cette situation est de nouveau assez tangente puisque beaucoup doutent de la capacité de Pedro Sanchez à tenir jusqu'à la fin de son mandat en 2020, d'autant que le parti Podemos (extrémiste) pousse pour obtenir des postes ministériels. 

Enfin vous l'aurez compris, entre une Grèce qui reste un patient malade, une Italie qui se radicalise et une Espagne qui se tire une balle dans le pied, les maux du Vieux Continent sont toujours les mêmes qu'il y a 10 ans. De là à dire qu'il y a une faillite de la politique européenne menée jusqu’alors, il n'y a qu'un pas, d’autant que pour l'opinion publique, au vu des élections récentes, la réponse semble toute trouvée ... 

Et pendant ce temps-là ... 

  • la production de l'OPEP est à un creux de 13 mois 
  • le sommet entre la Corée du Nord et les Etats-Unis aura bien lieu
  • l'Ukraine « joue » à mettre en scène des exécutions de journaliste 
  • le Brésil est toujours paralysé par une grève dans le secteur pétrolier 

A suivre … 

DISCLAIMER: Cette publication ne doit en aucun cas être assimilée à une offre en vue d’acquérir/vendre un produit financier ou à une quelconque activité de démarchage ou de sollicitation à l’achat ou à la vente de produit de gestion ou d’investissement. Toutes les informations publiées ici ne sont fournies qu’à titre de description et ne constituent en aucun cas des conseils de placement. Cette publication ne peut en aucun cas constituer une base primaire à des investissements.


Quel type d'investisseur êtes-vous ?

Quel est votre pays de résidence ?

Quel est votre pays de résidence ?