logo-weekly-review-bis-small.png

L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-11-19

585 pages, 185 articles, 3 annexes, démissions en pagaille, vive le Brexit

Depuis juin 2016, les marchés n’ont jamais cessé de vivre au gré des nouvelles sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Ce qui semblait n’être qu’une formalité pour les « pro-Brexit » s’est transformé en véritable fardeau pour le gouvernement du pays. Economiquement, les conséquences se font déjà bien sentir depuis plusieurs mois avec une inflation qui s’est notamment envolée de 3% en variation annuelle en début d’année (une première depuis 2012). Au niveau de la croissance, la dynamique est également très timorée alors que le PIB dépasse difficilement les 1.5% lors des dernières publications.Pendant ce temps-là, les négociations ont eu énormément de mal à évoluer dans un sens comme dans l’autre si bien que la crainte d’un Brexit sans accord est restée menace permanente pendant de long mois. Cette semaine, le marché a été soulagé par la validation d’un accord au sein du gouvernement de Theresa May. Malheureusement, cet apaisement aura été de très courte durée puisque plusieurs démissions se sont rapidement enchainées post annonce officielle avec notamment le départ très problématique du ministre chargé … du Brexit !Il n’en a pas fallu plus pour renvoyer les bourses mondiales dans le rouge, occultant même quelques bonnes nouvelles sur le plan commercial et une stabilisation des cours du pétrole.

La prochaine étape pour Theresa May est de faire valider officiellement le texte de sortie de l’UE devant le Parlement britannique. Cela ne sera pas une mince affaire tant les désaccords restent très importants. Finalement, en voulant autant satisfaire les partisans d‘un « Hard Brexit » que d’un « Soft Brexit », la Premier Ministre britannique s’est perdue dans ses compromis et s’est mis tout le monde à dos. Un point en particulier fait beaucoup parler dans les rangs des eurosceptiques, à savoir la poursuite de la contribution du pays au budget européen jusqu’en 2020 ! Un « chèque de départ » de 45 milliards d’euros a été accepté comme solde de tout compte. Autre point essentiel, la frontière entre les deux Irlande ne sera pas rétablie, assez logiquement au vu de l’histoire de ces deux pays. L’Irlande du Nord conservera donc un régime particulier qui lui permettra de jouer sur les deux tableaux, ce qui a également le don d’agacer les pro-Brexit qui voient là une opportunité pour l’Ecosse par exemple de renégocier des conditions particulières.

Enfin, pour la « City », au-delà du risque de voir une baisse des actifs sous gestion sur l’activité domestique, l’accès au marché européen sera limité après une période de transition qui s’achèvera en décembre 2020. La situation du pays au-delà de cette date sera équivalente aux relations financières qu’entretiennent actuellement les Etats-Unis ou le Japon avec l’Europe, autant dire aucun traitement de faveur.

La situation reste donc très compliquée pour Theresa May qui ne semble plus savoir sur quel pied danser face à une incertitude politique sans précédent combinée à une économie qui s’effrite.

Entre le dossier italien qui s’embourbe, le Brexit qui patine et les rébellions populaires qui se multiplient, l’Europe n’a jamais semblé aussi peu unie sur une vision commune …

Et pendant ce temps-là …

  • Les résultats du T3 de la chaine Apple continuent d’inquiéter
  • La Chine dans l’œil d’Interpol quant à la corruption au sein du pays
  • La Corée du Nord relance ses provocations militaires

A suivre … 

Welk type belegger bent u ?

Wat is uw woonplaats ?

Wat is uw woonplaats ?